La mortalité infantile augmente depuis dix ans en France, dans l’indifférence générale. Deux députés, Philippe Juvin (LR) et Anne Bergantz (MoDem), ont mené une mission flash et font des recommandations pour endiguer le problème. Entretien.
En 2022, on a dénombré 2 900 décès d’enfants âgés de moins d’un an, en France. Notre pays est ainsi passé du 7e au 27e rang de l’OCDE sur la mortalité infantile, en trente ans. Par rapport à d’autres pays européens à économie similaire tels que la Suède et la Finlande, ce chiffre représente un excès d’environ 1 200 décès…
PARIS MATCH. Comment expliquez-vous qu’on ne parle pas ou peu de la surmortalité infantile ?
PHILIPPE JUVIN. Je pense que nous sommes dans une société qui s’indigne en permanence, mais pas des choses sur lesquelles on pourrait avoir un effet. Ce qui m’a intéressé dans cette affaire, outre le fait qu’il y a un vrai scandale de santé publique, c’est que je suis persuadé qu’il y a une capacité à agir et à réduire avec des moyens qui ne sont pas forcément onéreux.