Mercredi 30 juin dernier, Philippe JUVIN était à Valenciennes pour un déplacement sur le thème des services publics et de l’innovation.
Centre Hospitalier de Valenciennes
Le CH de Valenciennes se distingue en France par son organisation décentralisée, qui fonctionne de manière remarquable. Chaque chef de pôle a son propre budget, et une autonomie pour décider de financer les projets qu’il souhaite jusqu’à 75 000 euros. Chaque pôle a son propre bilan financier, et le recours aux services d’un autre pôle lui est « décompté », ce qui crée un cercle vertueux pour la gestion de l’hôpital. Résultat, les bilans annuels sont excédentaires, à la différence de nombreux autres hôpitaux publics français.
Ce modèle de service public représente l’avenir, pour l’autonomie qu’il laisse aux différents acteurs et pour la proximité de la prise de décision avec le terrain. Tout le monde y gagne, les patients car les services rendus s’améliorent, les praticiens pour la liberté laissée et la direction car les budgets sont alloués plus efficacement. Qui plus est, cela prouve qu’il est possible de changer en profondeur nos services publics sans changer la loi.
Après une présentation du modèle de gestion, Philippe JUVIN a visité les services des Urgences / Réanimation et de Biologie.
Il a également pu s’entretenir avec des élus de la région valenciennoise, pour mesurer l’intégration de l’hôpital dans son environnement local, avec des problématiques de désertification médicale importantes. Merci à Laurent DEGALLAIX, maire de Valenciennes et Valérie LETARD, sénatrice du Nord, pour leur présence.
Merci infiniment au directeur du Centre Hospitalier de Valenciennes, Rodolphe BOURRET , ainsi qu’à tous les professionnels de santé hospitaliers et libéraux qui ont participé à cette visite.
Transalley
L’après-midi, Philippe JUVIN s’est rendu à Transalley, un technopôle pour les mobilités innovantes et les transports.
Véritable accélérateur d’innovations dans le secteur des transports, l’action de Transalley permet à de nombreux projets de création d’entreprise ou de startups de se développer en France et à l’international. Pour créer cet environnement favorable, Transalley met à disposition son réseau, des ressources matérielles et intellectuelles à disposition, comme la piste « Gyrovia » dédiée à l’expérimentation pour les véhicules autonomes ou d’autres mobilités de la route.
Ici aussi, les initiatives individuelles sont valorisées et accompagnées. Le bassin valenciennois en bénéficie par la création d’emplois et l’émulation géographique de la filière ; l’économie française et la filière des transports en bénéficient également.
Malheureusement, il manque encore beaucoup à l’écosystème entrepreneurial français. La prise de risque est fuie par les investisseurs, et empêche à de nombreux projets d’éclore par manque de financements. Les entrepreneurs ont surtout besoin de l’Etat dans pour ces premières années cruciales pour leur entreprise. L’Etat devrait davantage les accompagner.
Merci à Stéphane Meuric, Directeur Général de Transalley, pour la visite de Transalley et ses riches explications.
L’Etat n’est jamais aussi efficace que lorsqu’il laisse aux différents acteurs l’autonomie et la liberté nécessaires pour agir. Pour paraphraser Ronald Reagan, l’État n’est parfois pas la solution à notre problème ; l’État est le problème.
