J’étais l’invité d’Ici Paris Ile-de-France – 8 septembre

Invité de la matinale d’ICI Paris Île-de-France, Philippe Juvin, député Les Républicains des Hauts-de-Seine, affirme qu’il est nécessaire de voter la confiance au projet de budget de François Bayrou pour stabiliser le pays.

Ce lundi est le Jour J, jour du vote de confiance à l’AssembléeJournée où François Bayrou et son gouvernement pourraient tomber. Laurent Wauquiez, le patron des députés LR ne donne pas de consigne de vote, le chef des Républicains Bruno Retailleau appelle à soutenir François Bayrou, et Nicolas Sarkozy appelle à ne pas voter la confiance et à dissoudre l’Assemblée.

Serait-ce une discorde ? Invité de la matinale d’ICI Paris Île-de-France, Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine, explique que « ce n’est pas une discorde. Les Républicains n’est pas un parti caporalisé où tout le monde doit obéir au doigt et à l’œil. Je suis le premier député Républicain à avoir dit, au lendemain de l’élection présidentielle,  que l’état de la France, très préoccupant, nécessitait absolument la mise en place d’une coalition gouvernementale. Je pense qu’il faut voter la confiance pour stabiliser le pays« .

Des dissonances chez Les Républicains

Il y a pourtant des dissonances dans le camp des Républicains. Philippe Juvin le confirme mais c’est, selon lui, « parce que Laurent Wauquiez prend acte que les députés LR sont des hommes et des femmes libres qui votent ce qu’ils veulent. D’ailleurs, il est probable que dans tous les groupes politiques vous aurez des gens qui voteront pour, d’autres contre, d’autres s’abstiendront. Mais majoritairement, les Républicains voteront la confiance« .

Pour le député des Hauts-de-Seine, le fait de ne pas avoir de consigne lui convient car « la liberté me va. Nous sommes au gouvernement depuis un an, nous les Républicains. C’est grâce à cela que nous avons repris des couleurs parce que qu’attendent les Français d’un homme d’état ? C’est qu’il agisse ».

« J’aurais préféré que le Premier ministre soit Républicain, que le programme soit celui des Républicains ».

Quant à comprendre pourquoi les élus Républicains ne s’affichent pas aux côtés de François Bayrou, le député précise que « les gens ne s’affichent pas aux côtés de François Bayrou. Les gens font partie d’un gouvernement qui est certes imparfait. Moi je suis Républicain, donc j’aurais préféré que le Premier ministre soit Républicain, que le programme soit celui des Républicains. Mais il se trouve que nous n’avons pas la majorité. C’est le cas de tous les partis politiques« .

Il ajoute qu' »il y a deux possibilités : vous dites je ne suis pas capable d’appliquer mon programme, je ne fais rien, je reste dans l’opposition, ou j’essaie de faire a minima, d’agir, et donc j’accepte d’être dans une coalition qui est imparfaite. C’est ça qu’il faut faire« .

Le premier ministre idéal existe-t-il ?

Le gouvernement de François Bayrou devrait tomber ce lundi soir. Pour avoir un nouveau Premier ministre qui fasse le consensus, Philippe Juvin explique qu' »il me semble qu’il devrait y avoir un homme ou une femme capable d’aller chercher des LR au socle commun actuel, plus des Liot, et les socialistes qui veulent travailler« . Il y a urgence pour Philippe Juvin qui déclare que lorsqu’il entend « Pierre Moscovici qui décrit l’état des finances de la France et les solutions qu’il faudrait mettre sur la table, je suis assez d’accord avec lui ».

Bruno Retailleau censurera tout premier ministre des rangs de la gauche. Cela signifierait donc que la droite entrerait dans l’opposition. Philippe Juvin précise que les Républicains sont « entrés au gouvernement pour éviter que LFI mène la danse. C’est donc évidemment pas pour que LFI rentre par la fenêtre après qu’on ait fermé la porte. C’est pour ça que Retailleau a pris cette position qui a le mérite d’être d’une très grande clarté« .

Selon le député des Hauts-de-Seine, « il faut arriver à faire différemment. Ca n’a pas marché la coalition. Ce qu’il faut faire, c’est mettre autour de la table des gens et vous leur demandez leur ligne rouge. Et les gens autour de la table s’engagent à ne pas franchir la ligne rouge du petit camarade. Sinon la coalition vole en éclats. Dans une coalition, on se respecte. J’appelle à stabiliser le pays, à voter un budget, et ensuite à faire une ou deux lois consensuelles comme la décentralisation. C’est peut-être pas très glorieux, mais le pays aujourd’hui a besoin de stabilité« .

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